La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est dans l’œil du cyclone de la dévaluation du Franc CFA depuis plusieurs années maintenant. Et pour cause, elle constitue l’un des piliers du dispositif de mise en œuvre des conventions de coopération qui lient 14 pays d’Afrique sub-saharienne, les Comores et la France, dans le cadre de la zone Franc.
En effet, la Convention régissant l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) et les Statuts de la BEAC confèrent à l’Institut d’Emission commun les pouvoirs de formulation et de mise en œuvre de la politique monétaire dans le cadre général des dispositions de la Zone Franc.
Au terme du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), tenu le 22 novembre 2019, à Yaoundé, au Cameroun, les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres, notamment le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, ont réaffirmé, en rapport avec l’avenir du franc CFA, leur volonté de disposer d’une monnaie commune stable et forte. Concernant particulièrement la coopération monétaire avec la France, ils ont décidé d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération. A cet effet, ils ont chargé la Commission de la CEMAC et la BEAC de proposer, dans des délais raisonnables, un schéma approprié conduisant à l’évolution d’une monnaie.
La crise sanitaire provoquée par le coronavirus (COVID-19), apparu le 08 décembre 2019 en Chine, à Wuhan, et ses conséquences économiques et financières inévitables, viennent amplifier l’urgence de la mise en œuvre d’une politique monétaire flexible au sein de l’UMAC, visant notamment à assurer les meilleures conditions pour une contribution efficace à un développement des économies locales et des échanges commerciaux de la sous-région. RÔLE POUR LA BEAC DANS LA PERSPECTIVE INEVITABLE DE CRISE ECONOMIQUE ET FINANCIERE POST COVID-19. pdf