Il a été adoubé le 17 février par les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). .
Dix jours après avoir pris ses quartiers dans le vaste bureau de gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), au 15e étage du siège, à Yaoundé. En attendant son installation officielle, Abbas MahamatTolli a déjà choisi son directeur de cabinet en la personne du Centrafricain Aimé-Dominique Bida-Kolika, qui avait déjà occupé ce poste du temps du Gabonais Philibert Andzembé (de 2007 à 2010).À 44 ans, ce Tchadien se trouve en première ligne dans une période de crise. L’arrivée dans la zone des premières missions du FMI oblige déjà la Beac à jouer son rôle de conseiller auprès des États qui devront négocier des programmes économiques conformes aux résolutions du sommet de la Cemac qui s’est tenu à Yaoundé, en décembre 2016.
L’ex-patron de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) doit surtout maintenir son soutien à des économies atones, confrontées à un double choc, économique – avec la baisse des cours du baril depuis 2014 – et sécuritaire. Autre casse-tête, la reconstitution des réserves de change, qui ont fondu ces derniers mois. Il lui faudra pour cela inciter les États à rapatrier les revenus pétroliers placés hors de la zone. Seule bonne nouvelle pour celui qui occupa le poste de secrétaire général de la Beac de 2008 à 2010, il retrouve une maison en bonne santé financière. Une maigre consolation face aux immenses défis qui l’attendent…