Au moment où le monde connaît une
crise sanitaire de grande envergure, la psychose se répand sur des populations
de plus en plus inquiètes. Le virus à l’origine de la maladie du COVID-19, est
apparu en Chine en Novembre 2019, dans la ville de Wuhan. Il touche désormais
169 pays, faisant selon les dernières estimations de sources institutionnelles
339.982 contaminés et 14.632 morts[1].
Le continent africain reste peu affecté avec un nombre total de contaminés
s’élevant à 1268 selon les derniers bilans émis par l’Union Africaine le 22
Mars. Cependant, l’Afrique subsaharienne a enregistré son premier décès le
mercredi 18 Mars au Burkina Faso. Au regard de la progression fulgurante de la
pandémie, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé a appelé
le continent « à se réveiller et à se préparer au pire ». Ainsi un
certain nombre de pays ont mis en place des mesures de restriction en interne
pour limiter les cas de contagion et ont procédé à la fermeture des frontières.
Le Cameroun s’est officiellement lancé dans cette guerre sanitaire par
l’intermédiaire des annonces gouvernementales du 17 Mars 2020. Avec
56 cas confirmés au 22 Mars 2020, au sein d’une population estimée à environ 27
millions d’habitants selon les derniers recensements, le premier ministre a
énoncé 13 mesures entrées en vigueur dès le 18 Mars 2020. Au regard de ces
chiffres, la situation n’est pas critique. Néanmoins, elle doit conduire à la
plus grande vigilance quant à la faculté de propagation avérée du virus et au
taux de létalité de 3% qui dépasse largement les 0,1% de la grippe saisonnière
mais reste nettement inférieur à celui du SRAS qui était de 10% dans le pic de
la crise en 2003.
[1] Les chiffres sont susceptibles d’évoluer très rapidement. Les chiffres actualisés peuvent être retrouvés sur le site https://bnonews.com/index.php/2020/03/the-latest-coronavirus-cases/