Excellence, Ethique, Responsabilité, Ouverture
You are currently viewing Dialogue participatif pour la prévention de l’extrémisme violent dans l’Extrême-Nord du Cameroun et son pourtour

Dialogue participatif pour la prévention de l’extrémisme violent dans l’Extrême-Nord du Cameroun et son pourtour

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Actualités

Suite au Séminaire régional pour la prévention de l’extrémisme violent, tenu à Yaoundé en novembre 2017 et qui a lancé le « pôle Afrique centrale » de l’initiative des « Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent » amorcée en 2016 à Dakar, le Centre africain d’Etudes Internationales, Diplomatiques, Economiques et Stratégiques (CEIDES), basé à Yaoundé et le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de Suisse ont organisé, avec le soutien du gouvernement du Cameroun, un « Dialogue participatif pour la prévention de l’extrémisme violent dans l’Extrême-Nord du Cameroun et son   pourtour », à Maroua, les 24 et 25 juillet 2018.

L’objectif de la rencontre de Maroua était donc de rapprocher ces conversations des acteurs d’une région touchée au quotidien par l’extrémisme violent, afin d’engager une dynamique d’échange au niveau local et de renforcer et de fédérer les initiatives de prévention existantes. Il s’agissait, surtout, de stimuler l’émergence d’un dialogue sur le « pourquoi » de cette violence, et sur le « comment » chaque acteur peut contribuer à la prévention de l’extrémisme violent ainsi qu’à l’émergence d’un narratif différent par rapport à la violence affectant l’Extrême-Nord du Cameroun et son pourtour.

Pendant deux jours, la soixantaine des participants ont ainsi échangé avec animation sur les causes de l’extrémisme violent dans la région du Lac Tchad, les diverses formes qu’a pris cette violence tout au long de cette dernière décennie, les réponses tant sécuritaires que civiles qui lui furent et qui lui sont actuellement adressées et les évolutions qu’elle pourrait prendre à l’avenir selon les stratégies qui lui sont et seront opposées, y compris celle passant par des contacts, voire des possibles négociations avec certaines composantes du mouvement Boko Haram.

Il ressort de cette rencontre du point de vue des acteurs qui sont plongés dans cette réalité au quotidien, que l’on est loin de sortir de la spirale de la violence, malgré les efforts consentis sur le plan militaire. D’une part, les violences se poursuivent au quotidien. Par ailleurs, on n’assiste pas encore à un traitement qui s’attaque aux causes identifiées comme étant à l’origine de cette violence. Enfin, les autorités, les communautés et les divers acteurs sont désemparés face à certaines questions complexes. Il y a là en particulier certains points sur lesquels la recherche appliquée pourrait en particulier apporter une importante plus-value.

Le dialogue inclusif proposé par la rencontre a été un modèle novateur pour les participants. S’il y eut une certaine réserve au début, les acteurs participants se sont en fin de compte montrés particulièrement libres de parole et ouverts aux questionnements les plus délicats. Cette initiative de dialogue inclusif était inédite dans la région et l’envie manifeste que cela se poursuive notamment avec des séminaires de renforcement de capacités a été largement partagée. https://www.ceides.org//portfolio/dialogue-participatif-pour-la-prevention-de-lextremisme-violent-dans-lextreme-nord-du-cameroun/

Facebook
Twitter
YouTube